Ancien sportif de haut niveau et sauveteur héliporté, Julien Chevalier a trouvé dans le transport sanitaire événementiel une passion en parfaite continuité avec son parcours militaire. À la tête d’Asur Médicalisation, il sillonne la France pour assurer la couverture médicale de grands événements sportifs, notamment dans le cyclisme professionnel. Dans ce témoignage, il revient sur les spécificités de son métier, les exigences du terrain… et son choix d’ambulances robustes et modulables, adaptées à ses missions. Un retour d’expérience passionnant, au plus près de l’action.
Quel est votre nom ? Votre fonction dans l’entreprise ?
Je m’appelle Julien Chevalier et suis gérant de la société Asur Médicalisation (SARL Mexs). Ma première carrière fut dans l’armée en tant que sportif de haut niveau (cyclisme) et sauveteur héliporté. Je l’ai quittée en 2008 et ai acheté une entreprise d’ambulances en Normandie. Je l’ai développée pour ajouter une activité spécialisée dans l’intervention sur l’événementiel sportif. Grâce à mon passé de cycliste et mon réseau dans ce milieu, cette activité s’est fortement développée pour devenir mon unique activité professionnelle. Aujourd’hui, nous pouvons proposer des médecins et des infirmiers en plus du service d’ambulancier. Nous intervenons sur le grand ouest principalement, et aussi partout en France pour des épreuves cyclistes internationales (comme le Tour de France).
Ce qui me manquait après 15 ans d’armée : m’ouvrir sur la « société civile ».
Que représente, pour vous, votre métier d’ambulancier ?
C’est une continuité de ma spécialité lorsque j’étais militaire, un goût, voire une passion pour le secourisme et les soins préhospitaliers. C’est aussi un besoin de faire une activité avec un échange quotidien avec les gens, et sur ce qui me manquait après 15 ans d’armée : m’ouvrir sur la « société civile ».
L’événementiel sportif est un secteur de niche. Pouvez-vous nous en parler ?
En France, une vingtaine de sociétés proposent d’intervenir sur l’événementiel sportif. Nous ne sommes que 2 à intégrer les ambulances et le personnel médical. Nous sommes présents au plus près des sportifs pour assurer une prise en charge immédiate.
Sur quels types d’événement intervenez-vous ?
Des organisateurs aux profils variés sollicitent nos services. Cela peut être dans le domaine des courses hippiques, du triathlon, du rallye automobile,… et surtout du cyclisme dans le cas de notre société. Pour ce type d’épreuve, nous intervenons soit avec nos véhicules et notre personnel, soit juste avec notre personnel. Nous sommes notamment présents sur tous les événements cyclistes organisés par ASO (Tour de France homme et femmes, Paris-Roubaix, …), en marque blanche.
Nous avons également été sollicité pour les JO de Paris 2024, sur un poste de manager médical.
Nous utilisons des ambulances habituellement destinées à du type A, mais aménagées en UMH (type C).
Quel type d’ambulance utilisez-vous pour assurer ce type de mission ?
Nous utilisons des ambulances habituellement destinées à du type A, mais aménagées en UMH (type C). Ce choix est motivé par des contraintes de circulation. Un petit gabarit est plus manœuvrable, il permet de doubler plus facilement les pelotons et les autres véhicules peuvent voir au-dessus. Le choix d’un petit volume nécessite de sélectionner le matériel le plus compact du marché. Par exemple, dans un petit volume, nous emportons un respirateur de transport et un moniteur multiparamétrique.
Pouvez-vous nous parler de votre parc de véhicules ?
Nous avons 4 véhicules, 2 petits volumes BSE, 1 moyen volume (un Renault Trafic l2h2 – moins encombrant qu’un master) et un Ford Ranger de chez BSE également.
Le Ford Ranger est un véhicule d’intervention atypique. Quelle expérience en avez-vous ?
C’est une ambulance que nous utilisons davantage pour les courses hippiques, triathlons, le motocross,… Là où les conditions de franchissement sont plus complexes.
Certes, le seuil de chargement du brancard est un peu haut, mais ce n’est pas un véhicule du quotidien non plus. Pour faire de la « petite noria » ou du VSAV il est idéal. On m’en parle ! Je le considère comme une très belle enseigne, pour ma société qui n’a pas de vitrine physique.
Avez-vous quelques anecdotes marquantes vécues dans le cadre de vos missions ?
Plein ! La semaine dernière, mon ambulancier était sur le Tour Auto, en suiveur d’Ari Vatanen. Il a partagé tous ses repas avec ce champion !
Sur le Tour de France, on rencontre également de grands noms. En 2023, je conduisais l’ambulance qui a ramassé Mark Cavendish après sa chute très médiatisée. Dans l’ambulance, il nous a dit « je reviendrai ! ». L’année suivante, il est revenu et est devenu recordman de victoires sur le Tour !
Pendant les JO de Paris, j’ai ramassé Benjamin Thomas, médaillé d’or en cyclisme sur piste, après une chute. C’était émouvant ! Au-delà du contexte, je connais personnellement cet athlète depuis longtemps.
Les agencements BSE sont ceux qui se prêtent le mieux à la modification. Cela s’explique entre autres par un aménagement un peu plus robuste que d’autres fabricant d’ambulances.
Pourquoi avoir choisi de travailler avec des ambulances BSE ?
Idéalement, j’aimerais investir dans des ambulances sur-mesure adaptées à mon activité. Cependant, c’est impossible. Notamment, si je pense en termes de revente, car l’ambulance doit rester relativement standard. Je demande des adaptations et ensuite je les modifie en interne. Les agencements BSE sont ceux qui se prêtent le mieux à la modification. Cela s’explique entre autres par un aménagement un peu plus robuste que d’autres fabricant d’ambulances. Les parois en polyester sont plus robustes. Je peux ajouter des respirateurs et des pousse-seringues à certains endroits, sans que les parois ne se dégradent.
Également, BSE propose la possibilité d’ajouter des plaques inox ou alu, c’est intéressant.
Depuis quand connaissez-vous BSE ?
Le premier contact fut lorsque je me suis associé avec Norm’Ambulances en Normandie, notre première commande était avec BSE.
Avez-vous apprécié la relation commerciale avec BSE ? Si oui, pourquoi ?
C’est très facile d’avoir le commercial. L’échange sur les spécificités produits est facile. C’est facile de demander de petites modifications (sans que ce soit du sur-mesure). Le commercial, Frédéric, est toujours à l’écoute des demandes particulières liées à notre activité particulière. On doit être à 9 véhicules, jamais eu de problèmes.
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